Kichigai no Kuni ... ~
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 Horloge, Rouages et Ecriture

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Heleen Mayet

Heleen Mayet


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MessageSujet: Horloge, Rouages et Ecriture   Horloge, Rouages et Ecriture I_icon_minitimeMer 22 Déc - 21:06

Horloge, Rouages et Ecriture Horlog13
Horloge, Rouages & Ecriture




Le soleil se lève, astre rouge et majestueux, éclairant de ses doux rayons gorgés de chaleur, le paysage printanier des Flandres. Le ciel d'un bleu azur en parfait contraste avec le majestueux, est parsemé par-ci par là de nuages d'un blanc éclatant, se faisent la course dans cet océan bleuté. Le vent souffle doucement entre les branches des arbres et les tiges des fragiles fleurs couleur de joie qui sortent enfin de leur long sommeil dû au froid de l'hiver. Le temps est doux, agréable et la nature est de plus en plus resplendissante en fonction des jours et du temps.

Qu'elle est belle la nature loin des Hommes...

Le vent souffle lentement sur mon visage et mes lèvres s'étirent lentement en un petit sourire de bonheur. Je ferme les yeux, me laissant emporter par cette sensation étrange, mais tellement agréable. Les bras tendus, les jambes serrées, le vent qui me frappe doucement dans le dos, passant entre mes bras écartés, soulevant et emportant au passage les jupons de ma robe écarlate et des mèches de mes cheveux couleur de blé...j'ai l'impression de voler. Je laisse échapper un petit rire qui se fait emporter par le vent, partant au loin à l'autre bout de cette plaine recouverte d'herbe verte et grasse. Le bonheur, il est tellement agréable, tellement beau.

Je ne suis plus un objet, je suis une humaine, une vraie petite fille. L'horloge n'a jamais existé, la jeune fille a toujours été. Je suis une jeune flamande, adoptée part deux frères serrurier qui sont devenues mes pères...

Qu'elle est belle la nature...quand les Hommes ne la détruisent pas...

Le soleil disparait derrière de bien tristes nuages. Contrairement à leurs frères ils ne sont pas de la pure couleur, mais de la couleur souillée. Quand le mal touche la pureté, né le gris, couleur de pêcher. Le vent retient son souffle, comme ci au loin, il voit un malheur arriver. Pourquoi...tout est si calme ? Deux mains saisissent mes bras en me jettent en arrière. Qui sont ces deux hommes ? Pourquoi...Non arrêter ! Lâcher cette chose, lâcher cette hache ! J'ai peur. Je ne suis pas un morceau de bois, laissez-moi ! Le premier coup part, j'ai mal, ma robe se retrouve déchiquetée tout comme mon abdomen d'où une substance étrange en sort. Les coups se suivirent, je hurle de douleur face à cette arme qui me fait horreur.

Ils arrêtent, ont-ils enfin fini avec moi ? Leur plaisir à-t-il fuit ? Comme un arbre que l'on aurait coupé uniquement par plaisir, ils me laissent ici, m'abandonnant dans ce triste endroit déserté par la lumière autrefois si douce du soleil, gisante dans une marre d'une couleur étrange. Péniblement ma main vient toucher la plaie béante qui se trouve sur mon pauvre abdomen. Cette chose qui s'écoule de mon corps comme du sang...c'est...de l'huile ? Alors...je ne suis vraiment qu'une horloge...une pauvre horloge qui comme une fleur s'est brusquement fanée. Non, une horloge ne peut mourir, je ne suis pas morte ! Des bruits de pas résonnent prêt de ma tête. Ils sont de retours, observant avec un sourire carnassier, ce corps meurtri qu'est le mien. Les vêtements déchirés, les cheveux souiller par l'huile et par leurs mains ignobles qui les touchent. Un grattement retentit et une douleur se repend dans mon malheureux corps cassé. Le feu me dévore, je ne suis pas une humaine, ni une horloge, mais rien d'autre qu'un bucher vivant. Huile et allumette ne font pas bons mélanges. Dans un dernier cri je vois la mort qui m'accueille avec son large sourire sadique...adieu...


« Heleen réveille toi ! Heleen ! »

D’un coup mes yeux lazulites s’ouvrent. Je regarde autour de moi, les yeux agrandie par l’effroi et le questionnement. Suis-je morte ? Pourquoi n’ai-je plus mal ? Ou suis-je ? Pourquoi…pourquoi une montre à gousset me parle elle ?

Le doux toucher de mes cheveux sur mes bras, le contacte inexistant du sol...L'azur de mes yeux reprend son calme habituel. Doucement mon corps, alors lévitant entre les Rouages dont je suis la gardienne, redescend et du bout du pied je sens la froideur de la stèle au-dessus de laquelle je lévitais. Un cauchemar...tout cela n'était qu'un effroyable cauchemar...rien de plus...

Je déteste dormir. Mes rêves sont souvent étranges et je ne sais plus faire de différence entre rêve et réalité. Est-ce un rêve que je vis actuellement ? Je suis une horloge, je vis dans un monde ou un chat peut voler et sourire, ou un Chapelier a tué le temps et ou les gens ont des capacités étranges... et surtout, un monde où je parle avec une montre à gousset. Même au bout de la chaine qui est autour de mon cou, je sens l'angoisse de Sebastian. Il n'aime pas quand je fais des cauchemars, il sait que ça me perturbe beaucoup.

Doucement je saute de la stèle et mes pieds se retrouvent dans de l'herbe verte et douce. Une herbe bien plus belle que celle de mon cauchemar. D'un pas lent je me dirige alors vers le fond de cette grotte où je vis en exile pour sécuriser ces Rouages. Au fond, il y a mes affaires. Ma robe écarlate, mes jupons, ma capuche, de quoi me coiffer et me distraire. J'enlève alors ma chemise de nuit blanche aux bords couverts de dentelle et la dépose prês de mes affaires. Doucement je plonge mes jambes dans l'eau claire et lumineuse du semi bassin qui entour presque entièrement l'île où se trouve les Rouages. J'aime me prélasser dans l'eau, c'est tellement agréable et puis, ça dissipe les souvenirs néfastes.

Après mon passage dans l'eau je pars de nouveau vers mes affaires, dégoulinante d'eau. Eau qui goutte de façon abondante de mes cheveux doré. Je me sèche rapidement et m'habille en prenant mon temps. Le temps, j'en ai autant que je veux. Et oui, je suis la gardienne du temps. Je modifie ce dernier et je connais son histoire. Le passé des habitants de Wonderland n'est pas un secret pour moi, je connais tout sur tout le monde. Je sais ce que les gens ont fait hier, tout comme je sais ce qu'ils ont fait le jour de leur premier anniversaire...

Du coin de l'oeil je regarde les Rouages. Ils sont tellement beaux, tellement brillants. Je les aime comme-ci ils étaient mes enfants, je les couve, les nettoient. Mais aujourd'hui, je ne vais pas les materner. D'un geste souple et gracieux je retire la chaine qui se trouve autour de mon cou et la lève au-dessus de ma tête afin d'avoir Sebastian en face de moi.


« Quoi ? Tu veux encore me nettoyer ? Je suis si sale que ça ?
-Sebastian...je veux que tu gardes les Rouages aujourd'hui.
-Quoi ! Mais t'es malade Heleen ! Je ne suis qu'une montre! Je ne peux pas prendre forme humaine, moi, enfin, plus maintenant...
-Je sais...mais tu sembles avoir oublié que justement, tu es une montre maintenant. Mécanique et Rouages ne sont qu'une seule et même chose. Je veux que tu t'ouvres et que tu acceptes les Rouages en toi.
-Bien chef ! »

Un sourire illumine mon visage. Sebastian...que serais-je sans toi ? Tu es tout, un ami, un confident...je sais que je n'ai pas fait d'erreur en te créant le jour où je suis arrivé ici...

Je pars vers la stèle en sautillant comme une gamine, je vais enfin pouvoir sortir de cette grotte. Je n'ai pas vu la lumière du jour depuis...depuis.............depuis.......depuis mon arriver à Wonderland, soit, il y a plusieurs années, cinq ans ? Trente ans ? Cent ans ? Je ne sais pas, je sais juste que le temps à passer... Je me rends compte que depuis que je suis entré dans cette grotte, autre m'occuper des Rouages et surveiller le temps... je n'ai rien fait d'autre... ce que je vais faire est la première chose inhabituelle que j'ai fait depuis mon arriver à Wonderland...

Agilement je saute sur la pierre située au centre du cercle de Rouages et presque immédiatement mon corps se met en lévitation. J'aime cette sensation, savoir que le sol est en dessous de moi, que je ne tiens pas grâce au sol, mais grâce à l'air. Doucement je tends la main et la montre à gousset qu'est Sebastian commence à s'élever dans l'air juste au-dessus de moi. D'un coup il s'ouvre et les aiguilles se mettent à tourner de plus en plus rapidement, forment de plus en plus rapidement un tourbillon d'une couleur noire bleue violacée, c'est bon il est entré en résonance avec les Rouages du Temps. Je tourne mon regard bleuté vers les Rouages qui comme une assemblée, semble attendre mon verdict.


« Rouages du Temps, moi, votre gardienne, vous ordonne de vous enfermer en cette montre ! »

Je regarde les Rouages, ils commencent à bouger d'une façon anormale et comme des flèches filent dans le tourbillon créé par Sebastian. En lui et autour de mon cou, ils seront en sécurité...D'une main délicate je reprends mon cher Sebastian qui ne peut plus parler à cause de la puissance des Rouages. Le voilà redevenu une simple montre.. .une simple montre qui en plus n'est pas à l'heure...
Je commence à partir vers la seule et unique sortie de cette grotte, enfin la seule connue, car des sorties cachées il en existe, mais ça je le garde pour moi...Mais j'y pense...et s'il pleut ? Je n'aime pas avoir mes vêtements collants à cause de l'eau...Mais je suis idiote, j'ai un parapluie !
Avec le sourire je pars de ma grotte, j'avance lentement, mon parapluie de la même couleur écarlate que ma robe à la main. Je ne sais pourquoi, mais j'ai un peu peur. En toutes ces années je n'ai pas vu le monde de dehors, en toutes ces années je n'ai pas vu le soleil... Wonderland à très bien pu devenir un enfer depuis la dernière fois que je l'ai vu... Non, je me fais des idées. Quand je regarde les souvenirs des gens, je ne vois qu'un monde en paix.
La lumière, je la vois au bout du couloir de roches sombres. Elle me fait mal aux yeux et m'éblouit. Il ne pleut pas, dommage, mais au moins mon parapluie va m'aider. Je le tends en face de moi et l'ouvre. La zone d'ombre, elle est tellement agréable pour mes pauvres petits yeux bleus devenus si sensibles à la lumière. La seule lumière que j'ai eue depuis dix ans, a été celle de l'eau du bassin et rien d'autre. Une lumière douce, faible et qui a bercé mes yeux dans la douceur de l'ombre.

Je sors enfin totalement de la grotte. Mon parapluie au-dessus de moi afin de limiter la puissance des rayons du soleil. Non, je dois faire marche arrière, la lumière est trop forte, j'en ai mal aux yeux et à la tête. Dommage, je découvrirais le dehors un autre jour...Mais. Je me frappe le front avec la paume de la main, qu'elle idiote je suis ! De ma main libre je saisis Sebastian. Il a bien en lui les Rouages, je peux leur demander de l'aide ! Je lève la montre à gousset aux niveaux de mes yeux.


« Rouages du Temps, aidez-moi...je vous en pris effacez l'effet du temps sur mes yeux, afin qu'ils puissent contempler le monde sans souffrir du soleil trop lumineux. »

Je ferme les yeux, prient pour qu'ils exhaussent mon souhait. Lentement je rouvre les yeux, yeux qui n'ont plus mal. Plus mal ! Je retire mon parapluie, non, raté. Le soleil me blesse encore. Mais le temps semble plus...lent. Je sais, ils ont ralentit le temps afin que l'impact du soleil soit moins dur pour moi. Doucement je dépose un petit baiser sur la montre argentée en murmurant un petit « merci ». Les gens ne me verront pas, mais moi je pourrais voir la vie en dehors de cette grotte.
Comme une enfant qui découvre un air de jeu je pars en courant vers la source d'un bruit qui au fur et à mesure de mon avancée devient de plus en plus bruyant. Je m'arrête subitement. Une ville ! Je reprends ma course en rigolant comme une petite fille de six ans, je suis...heureuse.

La ville est tellement belle, tellement merveilleuse. Des petites maisons toutes aussi belles les unes que les autres, faisant pensée à un village de poupées, le sol pavés, les habitants heureux et souriants, le monde parfait. Et moi, jeune fille écarlate je suis la sans que personne ne me remarque. Du moins tant que je bouge, car le temps est normal pour moi, mais pour les habitants de cette ville il est lent, très lent. Tout est au ralentit, alors que pour moi, c'est une vitesse constante et normale. Je marche dans cette ville si étrange, faisant attention de ne pas bousculer les gens.

Le soleil tape, il agresse mes yeux. Je croie que je vais rentrer. Une bien belle journée que celle-ci, je suis vraiment contente d'avoir découvert le monde de dehors et surtout...c'est étrange. Pourquoi fait-elle cette tête ? Pourquoi cette jeune fille marche elle la tête baisser sans faire attention au monde qui l'entour ? Les gens autour son heureux, souriant. Sur son visage je ne lis ni joie, ni bonheur. La vie semble même avoir quitté ses yeux si bleu et merveilleux. En parlant de merveilleux, elle l'est. De longs et magnifique cheveux roses, mais malheureusement gâcher par la noirceur du deuil qui flotte autour d'elle. Je la regarde marcher, elle va droit vers moi. Moi, je n'arrive pas à bouger, trop fasciner par cette bien triste beauté qui me fait face. Si je ne bouge pas, les gens vont me voir, je dois y aller. Non, je ne dois pas partir, je le sens. Une voiture tirée part des chevaux arrive, ni elle, ni le conducteur ne voient l'autre. Je dois faire quelque chose ou elle va se faire renverser ! Les chevaux martèlent le sol avec des pas lent pour moi, mais tellement rapides pour les autres, que faire, QUE FAIRE ?!

Suivre son instinct.

Et le mien m'a poussé à me jeter sur la fille aux cheveux roses. Dans sa réalité elle a dû tomber à une vitesse affolante, mais au moins elle a évité les chevaux et l'accident. Les gens ont dû me voir lorsque je suis resté statique face à elle et elle aussi a dû s'apercevoir de ma présence. Oui des gens pointent l'endroit où je me trouvais il y a quelques secondes, ils ont dû voir pendant une seconde une jeune fille écarlate, jeune fille qui a disparu aussi rapidement qu'une flèche. Je pars en marchant, mais mes yeux ne veulent quitter cette jeune fille.

Lentement je retourne dans la noirceur de mon monde souterrain. Le temps reprend son droit et j'entends le cri des oiseaux au loin. D'un geste je replie mon parapluie et le dépose dans un trou dans la roche. Quoi que non, mieux vos que je le garde. Si quelqu'un entre ici et que je dois fuir j'en aurais besoin. Je continue monotonement mon chemin en utilisant mon parapluie à la manière d'une cane. L'endroit où je vis depuis des années est de nouveau face à moi. Je laisse tomber mon parapluie dans l'herbe et dépose Sebastian sur la stèle. Sans que je leur ordonne les Rouages sortirent et retrouvèrent leurs places. Sans même les regarder je prends Sebastian et vais m'asseoir dans l'herbe. Du bout des doigts je la caresse, prenant plaisir à sentir sa douceur entre mes doigts si fragiles. Je ne peux m'empêcher de penser à cette fille. Elle me hante depuis que je l'ai vu...


« Qui y a t-il Heleen ?
-Rien Sebastian, je suis juste fatiguée...c'est tout... »

Je le sens, je l'ai sentie en lui faisant face...Cette fille va apparaitre dans mon avenir. Elle est liée au temps d'une quelconque façon. Elle m'intéresse, elle pourrait être un nouvel élément pour sortir de nouveau dans le monde réel, le monde de dehors. J'ai envie de jouer un peu et cette fille est le parfait moyen de me distraire. Voyons qui du temps ou du son est le plus rapide ? Kashu face au temps, j'ai hâte de la revoir...Luka Shù Hana...


Dernière édition par Heleen Mayet le Dim 29 Mai - 10:30, édité 2 fois
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Heleen Mayet

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MessageSujet: Re: Horloge, Rouages et Ecriture   Horloge, Rouages et Ecriture I_icon_minitimeDim 27 Fév - 20:29

Dans le haut ciel azure le soleil vient de se lever et continu sa course dans cet univers bleu qu'est le ciel. Disque de feu brûlant dans cet univers aussi bleu que la mer, tache de sang dans la beauté du pays des anges. Pas un seul nuage ne pointe son nez dans le royaume des Séraphins. Pas une seule tache immaculée, pas un souffle de vent, le paysage est statique...mort.

Le silence, lourd, pesant.

Doucement mes pieds nus foulent l'herbe verte qui ne frémie pas comme à son habitude sous l'agression du vent. L'herbe frôle mes pieds sans que je ressente une seule sensation. Ce monde est fade, mort, sans vie apparente. J'ouvre la bouche pour crier, voir s'il y a quelqu'un, mais aucun son n'ose sortir de ma gorge qui semble comme scellée et qui se ressert de plus en plus, me privant de la douce senteur de l'air. Je n'ai plus de voix pour crier, plus de souffle pour respirer, j'agonise lentement, sans parvenir à bouger. Je sens l'air qui commence à manquer à mes poumons. Mes pieds se décollent enfin du sol, mais pour allez où ? Mes yeux lazulites recherchent une trace de vie, un être vivant pouvant m'aider. Personne. Le lieu est désert. Je suis seule au beau milieu d'une plaine aussi verte qu'une forêt au printemps.

Mes poumons brûlent de ce manque d'oxygène. Avec difficulté je fais quelques pas avant de m'empêtrer dans ma robe aussi immaculée que les ailes des anges et de tomber dans l'herbe en portant mes mains à ma gorge. Lentement mes forces me quittent. Lentement je sens ma mort venir.

Quelqu'un, n'importe qui, aidez-moi...


« Heleen ouvre les yeux ! Heleen ! »

J'ouvre les yeux d'un coup, réveillée par les hurlements de...de qui justement ? Et que fais-je couchée à plat ventre sur de l'herbe ? Je m'appuie sur les coudes en relevant la tête et regarde autour de moi. Avec soulagement je constate que je n'ai pas quitté ma grotte, je suis juste...tombé de ma stèle ? Je me retourne sur le dos et regarde derrière moi. Planter au beau milieu de la presque île, la stèle de pierre, sur lequel je grimpe pour m'adresser aux rouages, se trouve. Je suis tombé ?

« Heleen est-ce que ça va ?!
-Oui, enfin je crois...que c'est il passé ?
-Tu as arrêté de respirer et tu es tombée comme une poupée de chiffon ! Tu avais l'air bloqué dans ton rêve !
-J'ai fait un cauchemar...pour changer... »

Je déteste dormir. Je ne fais que des cauchemars, jamais je n'ai eu la chance de faire un doux songe. À chaque fois, j'ai droit à deux choix, soit je meurs, soit je suis sur le point de passer l'arme à gauche. Et à chaque fois, je suis toujours dans cette plaine recouverte d'herbe. Je sais que ce n'est qu'un rêve qu'une fois parfaitement éveiller. Tout a l'air si vrai, tout a l'air si réel. Mes poumons me brûlent encore...
Je m'assoie en étendant mes jambes dans l'herbe et ferme doucement les yeux afin de me laisser bercer par le chant mélodie de l'eau qui m'entoure. Je suis le seul être vivant en ce lieu, moi, une simple chose, un simple point de chair dans cet univers rempli de métal. Univers, mon univers, c'est cette grotte, cette cavité rocheuse dans laquelle je vis depuis X années. Mais en y pensant bien, non, je ne suis pas le seul être vivant, Sebastian est vivant lui aussi, bien que dépourvu d'une enveloppe charnelle.

Sebastian...

J'ouvre les yeux afin de le regarder, il est là, statique sur cette stèle grise et froide, mais bon, peut il faire autrement que d'être immobile...Je me demande s'il ressent le froid. Non, surement pas, comment une montre à gousset, une simple pièce de métal pourrait avoir des sensations ? Non, il ne ressent plus rien, il n'est qu'une simple conscience dans un coquille argentée, une coquille, une prison argentée ignoble que je hais plus que tout au monde !

Je secoue doucement la tête afin de chasser toutes ces pensées de ma tête, faisant voleter mes longs cheveux blonds au passage. Pourquoi pensais-je à cela ? Pourquoi, comment ! Je baisse la tête honteuse, fixant les multiples plis de ma chemise de nuit immaculée. Heleen, tu es un être odieux qui ne pense qu'à toi-même. S'il est dans cet état, s'il est comme ça, c'est bien à cause de moi, de moi et de ma stupidité.


« Heleen, quelque chose ne va pas ?
-Nan, nan, tout va bien Sebastian, tout va bien ne t'en fais pas. »

Je relève la tête et lui sourie. C'est dur un sourire, c'est tellement dur à faire lorsque c'est faux. Je ne veux pas t'inquiéter Sebastian, je ne veux pas que tu t'en fasses pour moi, tu as déjà assez souffert pour moi et pour mon petit bonheur. Je suis un être ignoble...

Même après m'être prélassée dans l'eau pendant plus d'une heure je suis toujours aussi tendue et crispée. Je m'exaspère, je me fais horreur.

Que faire aujourd'hui ?

Sortir de ma petite grotte ou rester avec mes Rouages ? Sortir. Il faut que je regarde cette fameuse Luka Shù Hana afin de trouver le bon moment pour pouvoir lui parler. Je ne sais pourquoi, mais j'ai envie de la voir, elle m'obsède depuis que je l'ai vu il y a une semaine. Je dois sortir de cette grotte, je dois la retrouver !

Après avoir préparé toutes mes affaires et réparé mon pauvre parapluie qui s'est malheureusement cassé alors que j'avais voulu sortir il y a quelque jour lorsque le vent était en fureur, je me repose encore une fois la question, sortir ou rester ? J'ai envie de retourner dehors malgré la fragilité de mes yeux, mais j'ai aussi envie de rester ici avec mes enfants, mes amis, mes Rouages.


« Tu hésites à sortir c'est ça ?
-Tu lis facilement en moi mon cher ami.
-Je te connais avec le temps, même si parfois encore, tu me surprends.
-Les gens changent et se découvres parfois une nouvelle façon de vivre et de penser.
-Si tu veux sortir, va, n'hésite pas et puis, moi je veux bien sortir ! Ça fait depuis tellement longtemps que je n'ai pas vu le soleil.
-...désoler Sebastian...c'est à cause de moi... »

C'est à cause de moi, tout est de ma faute ! TOUT EST DE MA FAUTE ! Sebastian, tu payes pour les idioties d'une enfant, d'une petite gamine prétentieuse ! Je me déteste, je me hais ! Je ne sais pas si les larmes qui coulent sur mes joues sont des larmes de tristesses ou de colère, mais elles sont amère, sèches, aussi ignobles que moi !

"Non Heleen ne pleur pas ça n'en vaut pas la peine et puis, c'est rien du tout !
-Viens, on va aller dehors..."

D'un mouvement de manche j'efface les larmes de mes yeux et empoigne mon parapluie écarlate ainsi que Sebastian que je glisse autour de mon cou. Je suis vraiment une personne étrange, même moi je sens que je ne suis pas nette. Je vais faire une chose folle aujourd'hui, je ne sais pourquoi, mais je le sens. En quoi pourrais-je faire un truc fou si je reste devant ma grotte ?
Utilisant mon parapluie comme une cane, je marche dans le long couloir obscur qui me permet de sortir de mon antre. Seul le son de mes chaussures se fait entendre. Je ne sais pas pourquoi, mais ce son me plait tout en me faisant peur. Le bruit familier du talon sur le sol me rend heureuse, car je sais que je suis vivante, que c'est bien moi qui marche et non quelqu'un d'autre, il me prouve que contrairement à un « vrai » objet, j'ai une conscience, mais il me fait peur aussi. Des pas solitaires, des pas qui me prouvent que je suis...seule. Non, je ne suis pas seule ! Sebastian est avec moi et en plus aujourd'hui, il sera conscient, car je ne vais pas m'éloigner de l'entrée de ma grotte !

Je suis une automate, une Horloge. On m'a appris à donner l'heure, à tourner moi-même mes engrenages et c'est comme un objet automatisé que j'ai tendu mon parapluie en face de moi en l'ouvrant pour me protéger du soleil. Lumière, tu es bien méchante avec moi. Agressive, rude, brute, tu oses torturer et tourmenter les yeux d'une jeune personne sans aucune retenue. Un léger son s'échappe de ma gorge, un petit gloussement comme j'en ai l'habitude.


« De quoi rigoles-tu Heleen ?
-Je suis tordue, je me mets à parler comme-ci le soleil était une personne.
-D'où viens le mal ? Si une Horloge comme toi ou même une misérable Montre à gousset comme moi peuvent être humains, alors pourquoi pas le soleil ?
-C'est vrai...Je n'y avais jamais pensé avant... Attend ! Comment ça une misérable montre a gousset ! Tu veux que je te démonte ou quoi ! Tu es une montre à gousset certes, mais cela ne veut pas dire que tu vaux moins que n'importe quel artefact temporel et... »

Son rire me fais taire...Il l'a fait exprès. Sebastian, tu as toujours les mots pour me faire exploser, tu me connais vraiment par coeur, s'en est presque troublant. Comme fais-tu pour me connaitre mieux que moi-même.
Doucement, toujours protéger par mon parapluie, je marche vers un arbre avec l'intension de m'asseoir dans l'herbe verte et tendre qui pousse à son pied. Avec précaution je m'assoie, faisant attention de ne pas trop plisser le tissu de ma robe écarlate.


« Je peux savoir ce qui te plait tant quand je m'énerve ?
-Ta voix.
-Ma voix ? Tu aimes m'entendre hurler ? »

Mon petit rire semblable à un carillon résonne dans l'air frai de cette belle journée ensoleillée. Un petit carillon venant avec douceur accompagner le chant des oiseaux, qui avec agilité se pose sur les branches des nombreux arbres alentour. Le rire de Sebastian se mêle au mien, c'est tellement bon de rire comme ça avec un ami, c'est tellement doux, frai, agréable.

« Non, je n'aime pas spécialement entendre les gens hurler, mais lorsque tu t'énerves contre moi, j'ai l'impression que tu chantes. Ta voix devient légère, pas une seule fausse note, pas une seule vibration. J'ai l'impression d'entendre un petit carillon chanter. C'est tellement beau à entendre que je serais capable de t'énerver jusqu'à ce que tu ne puisses plus redevenir calme. »

Je fixe mes pieds sans rien dire. Un carillon qui chante ? Depuis le début, à chaque fois qu'il disait des choses abaissantes à son sujet, c'était pour m'énerver afin d'entendre ma voix carillonne...Sebastian, tu es toi aussi quelqu'un d'étrange. Si tu veux entendre et si tu voulais entendre ma voix lorsqu'elle est chantante, autant me demander de chanter. Des chansons je n'en connais pas, mais je suis capable d'en créer si on me le demande.

« Heleen ? »

Avec dextérité je détache Sebastian de mon cou et le pose sur ma robe, dans le pli créé par l'espace entre mes mollets afin que sa vu ne soit pas obstrué par mon parapluie que je garde ouvert au-dessus de moi malgré l'ombre des branches de l'arbre qui nous protège. Doucement je ferme les yeux et me met à fredonner de douces notes qui rapidement se changent en une petite chanson.

« Sans même apercevoir le bleu de ce ciel de saphir,
Les jours passent et change malgré nous,
Ne part pas, reste ici,
La vie a une limite alors reste avec moi et vivons pour l'instant présent,
Ton ombre s'égare et bientôt tu disparais dans les profondeurs de cette forêt,
Si seulement je pouvais sentir les vibrations du Temps,
Je pourrais de nouveau voler et te retrouver,
Mes ailes se consument et finalement j'atterrie dans tes bras déjà lourd de ce passé obscur,
Pour toi je chercherais la lumière qui te soulagera,
Lueur du soir en qui je pourrais croire,
Doucement, lentement, je commence à marcher,
Et tes pas se joignes aux miens,
Nous continuerons à errer et à vivre,
Dans la profondeur de l'éternité nous trouverons cette lumière,
Ta main frôle la mienne sous le pâle clair de lune,
Cherchons, main dans la main,
Trouvons, ensemble dans le noir,
La lumière de notre amour grandissant. »


Mélodie, chanson, je ne sais ce que ces mots peuvent être. Entassement de mots et de termes en une suite de phrases chanter. Voilà donc ce que c'est. Non, c'est une chanson, un chant que j'ai interprété seulement pour que Sebastian puisse entendre ma voix carillonne et chantante. Je me concentre afin de ne pas me laisser emporter par le tourbillon de pensées qui assaillent ma tête. Doucement, gaiement, je m'adresse du plus joyeusement possible à mon cher ami.

« Tu vois, il suffit de me le dire et je te fais écouter ma voix Sebi.
-Sebi ? Depuis quand m'appelles tu Sebi ? Bref passons, donc si je veux écouter ta voix je n'ai qu'à le demander ? Très bien, alors chante encore Heleen ! Rechante ta chanson encore une fois ! »

Le chant des oiseaux m'accompagne dans cette douce représentation agréablement bercé par le souffle d'une petite brise légère. Je me mets à chanter afin de lui faire plaisir. Sebastian, tout est de ma faute, si tu as perdu ton apparence humaine c'est entièrement de ma faute alors je vais tout faire pour que ton désir soit comblé. Tu veux entendre ma voix chantante et carillonne, alors je chanterais jusqu'à m'en casser la voix !

Sebastian, Sebi, tu es mon ami, mon confident, celui qui n'a pas une seconde hésité à me protéger quitte à en perdre ton corps. Je veux te protéger, oui, c'est à mon tour de te protéger maintenant.

Aujourd'hui, je vais chanter pour toi, rien que pour toi, mais demain, je partirais en ville afin de la retrouver elle, celle qui hante mes pensées et qui m'obsède...Luka Shù Hana...

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Heleen Mayet

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MessageSujet: Re: Horloge, Rouages et Ecriture   Horloge, Rouages et Ecriture I_icon_minitimeMer 17 Aoû - 17:04

Je le vois encore une fois, ce soleil ensanglanté, ce rougeoyant astre qui illumine le ciel et la terre chaque jour, perdu dans un océan azur... Je le vois de nouveau, ce soleil brillant qui d'un coup, comme toujours, disparait derrière des nuages, plongeant cette plaine verdoyante dans un univers sombre et ténébreux.
Une plaine, un espace grand et infini aussi vert qu'une émeraude, aussi beau qu'un sourire. Une plaine si belle, une plaine si horrible...le lieu d'un crime. Un crime dont je suis la victime...
Meurtre silencieux qui a lieu chaque nuit. Je suis là, debout au milieu de cette herbe folle, je suis là, suffoquant comme si l'air n'existait plus. Le vent souffle, faisant voler mes cheveux d'or. Je suis une tache en ce monde, la seule tache de couleur dans un océan vert. Rose écarlate qui peu à peu se fane. Je suis mourante, je sens mes jambes qui me lâchent. La main droite crispée sur ma poitrine où mes poumons hurlant de douleur, la main gauche tendue vers le ciel, ciel que je fixe en cherchant une aide quelconque là-haut, parmi les séraphins.
Mais je ne dois pas avoir peur, je ne dois pas paniquer. J'en suis sûre maintenant et surement depuis toujours, tout cela n'est rien d'autre qu'un ignoble rêve ! Je dois me réveiller, il le faut ! Allez Heleen courage, réveil toi il le faut ! Réveil toi maintenant ! MAIS BON SANG REVEIL TOI !!


« SEBASTIAN ! »

Mais que... ! Pourquoi ai-je hurlé son prénom ?! Mais qu'est ce qui m'a pris bon sang ?! Doucement, je m'assoie sur la pierre froide de la stèle. Je suis de retour dans ma grotte, mon antre, mon chez moi. Ciel que j'ai horreur des cauchemars, c'est épuisant ce genre de choses... Mais bon, c'est du passé maintenant, je suis chez moi avec mes Rouages et Sebastian...

« Tu as encore fais un cauchemar...Heleen ?
-Oui...toujours la même chose...mais cette fois-ci, c'était différent, je savais que j'étais en plein rêve, pas comme les autres fois...
-C'est étrange quand même, toujours faire le même rêve et avec à la fin, toujours la même chose ! Tu penses que c'est un peu comme...
-Un rêve prémonitoire ? Non sûrement pas...Du moins je l'espère...
-Peut-être est-ce un pouvoir que les Rouages te confèrent, tu es leur gardienne après tout, ils peuvent surement te prévenir du danger qui t'attend !
-Si ils avaient vraiment ce pouvoir, ils m'auraient prévenu de ce qui allait se passer le soir ou je suis allée La chercher...Ils m'auraient montré ce qui allait se passer...Non Sebi, je ne pense pas que c'est un pouvoir des Rouages, c'est juste un simple songe.
-Mais peut-être que...
-TAIS-TOI, JE NE VEUX PAS EN PARLER DAVANTAGE ! »

Je me lève d'un bond et marche d'un pas rapide vers mes affaires au fond de ma grotte. Rapidement j'enlève mes vêtements avant de plonger dans l'eau froide et claire qui entour la presque île des Rouages. Mais qu'est-ce qui m'arrive bon sang ! Je lève la voix sur Sébastian, je plonge dans l'eau alors que normalement je m'y glisse doucement, car j'ai peur d'atterrir dans un endroit où je n'ai pas pied...Ce n'est pas mon jour, vraiment...

Doucement, avec la plus grande attention je frotte un de mes cher Rouages. Délicatement j'enlève le moindre grain de poussière qui a osé se poser sur lui. Une vraie mère poule, je les couve et les dorlotes comme des enfants, c'est incroyable. J'en prends même plus soin que de ma robe. Je relâche le Rouage, qui s'envole et retourne léviter avec ses frères, afin de contempler ma robe. Mon dieu quelle horreur, ce qu'elle est sale ! Comment puis-je porter une telle chose ! Dire qu'elle était aussi rouge qu'une fleur rouge passion lorsque le Chapelier me l'a offerte, maintenant elle est plutôt...rouge poisseux...
Ce que je me sens mal...J'ai le cœur serré, tellement serré...Un poids dans la poitrine, comme un boulet en fer que traine un prisonnier. Sebastian, je m'en veux tellement de t'avoir hurlé dessus sans raison... Je te vois, tu es là, lévitant parmi les Rouages grâce à leurs pouvoirs. Lorsque je les dorlote, ils sont de bonne humeur et te font profiter de leur joie, tu peux bouger lorsqu'ils sont heureux, enfin voler...Je voudrai les combler à jamais pour que tu puisses aller où bon te sembles comme si tu avais encore ton corps humain...
Je me lève et marche vers lui, cette petite montre à gousset que j'apprécie, avant de le cueillir en plein vole et de le serrer contre moi. Sebastian, si tu savais à quel point je m'en veux...


« Pardonne moi de t'avoir parlé comme ça tout à l'heure...je ne voulais pas...
-Ne t'excuse pas Heleen, c'est de ma faute, je n'aurais jamais dû pousser la conversation jusque la...
-La peur m'a fait perdre mes moyens, je te promets que plus jamais ça n'arrivera, je ne serai plus aussi faible !
-Hey, ne t'en fais pas ! Et puis, n'est-ce pas moi qui t'ai dis que j'adore t'entendre hurler car ça te donne une voix chantante et merveilleuse ? »

C'est vrai, j'ai eu peur devant son hypothèse de rêve prémonitoire. Et si jamais c'était vrai ? Alors ça voudrais dire que je mourrai avant l'âge, que je mourrai même ! Je suis un objet, je ne peux pas mourir...je peux juste me faire détruire et si personne ne me répare, mon âme se perdra pour toujours... Si ces rêves reflètent un futur proche, alors je me ferai assassiner... Si je dois bientôt mourir alors je sais ce que je dois faire ! On ne peut changer le futur, alors autant profiter comme il ce doit du temps qu'il nous reste, même si l'on en ignore sa taille !
Sans prévenir et sans lâcher Sebi, je pars en courant vers la sortie de mon antre, attrapant mon parapluie au passage.


« Heleen tu fais quoi ?! »

Pas la peine de lui répondre, il sait où je vais avec lui. Je m'engouffre dans le couloir taillé à même la roche et lance à vive voix à l'intention des Rouages.

« Je reviendrai bientôt avec Sebastian, ne vous en faites pas ! On sera là dans un peu plus d'une heure ! »

La lumière du soleil arriva bientôt et je dû ouvrir mon parapluie sous peine d'avoir mal aux yeux. L'air libre, l'air frai, que c'est bon de le sentir... Sans ralentir je continue de courir jusqu'à ce que la ville n'apparaisse. Sebastian, à quant remonte la dernière fois que tu as vu la ville ? Bien trop longtemps je pense, vraiment trop longtemps...

« Est-ce que par pur hasard, tu souhaiterais que nous allions faire un tour en ville mon cher ami ?
-Heleen, pourquoi fait tu ça ? Pourquoi nous emmènes-tu en ville alors que tu ne l'as jamais fait auparavant ?
-Parce que justement, je ne l'ai jamais fais auparavant.
-Répond moi sérieusement Heleen ! Je ne rigole pas ! Qu'est-ce que tu me caches ?!
- ... Si jamais ces rêves sont prémonitoires et que je dois mourir... je veux avoir fait des choses avec les gens que j'aime afin de ne pas mourir sans regrets...
-Tu ne mourras pas Heleen, je te le promets, quoi qu'il arrive je serai toujours la pour te protéger, toujours !
-N'en parlons plus s'il te plait...Par quoi préfère tu commencer ? Boutique de robe ou boutique de robe ? dis-je en rigolant
-Ai-je le choix de toute manière ? Mais bon, il est vrai que ta robe est un peu en mauvais état...bon j'avoue beaucoup ! Vite, dépêche-toi d'en avoir une autre avant que je ne puisse plus te regarder ! »

J’aime l’entendre rire, c’est tellement reposant…Bon, je n’ai qu’une heure pour pouvoir acheter une nouvelle robe, il faut faire vite ! C’est vrai, après tout, difficile de persuader que l’on arrive à la bonne heure lorsque l’on s’adresse aux Rouages du Temps~
Je dois me préparer, car demain sera le grand jour, le début de mon petit jeu…Oui, demain j’irai voir Luka Shù Hana…Demain, une page se tournera et l’histoire changera à jamais !
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